IPO (Introduction à la Psychologie)

TD 1&2

 

Sonia Tabourdi : Psychologue en clinique psychiatrique.

 

Psychanalyse : c’est ce qui dit que chaque être humain est différent alors qu’ils paraissent tous identiques.

 

Affect : ce qui tient de l’émotion, de l’affectif : Dolto en parle beaucoup en commençant par cela pour la psychologie de l’enfant.

 

Ce qui est silencieux peut parfois être plus important que ce qui est dit car quand on parle on peut se rendre compte de ses sentiments alors que ce qui est silencieux peut être un sentiment refoulé par l’individu (« Les plus grandes douleurs sont silencieuses »).

La question de l’image (bonne ou mauvaise) est importante pour tout individu.

 

Deux notations : - un exposé (20/25 minutes) : Introduire l’Auteur, aller à l’essentiel, trouver et comprendre le message du texte, en quoi est-il important ?, dire ce que je pense du texte, laisser une trace écrite de l’exposé.

                            - un petit partiel en janvier : une question au choix sur un des thèmes abordés durant les séances des TD.

 

Mon exposé : TOTEM & TABOU : La horde primitive de S. FREUD.

 

INTRODUCTION :

 

Les sciences humaines sont la possibilité pour un être humain de prendre pour objet d’étude un autre être humain : c’est la possibilité de se décentrer de soi-même.

Quand on débute cette démarche, on y trouve des difficultés ; car l’objet d’étude que l’on devra étudier n’est pas qu'un objet mais aussi un sujet. En effet, l’être humain ne peut pas se réduire à un objet, ça va au-delà de cela chez l’homme.

La psychologie est une discipline faisant partie des sciences humaines, elle a plusieurs objets d’étude : Le béhaviorisme (psychologie comportementale), la psychologie de l’enfant, de l’adulte, sociale, clinique...

En psychologie clinique (la plus courante), il y a les entretiens et la clinique armée (Test : le patient voit des images figuratives et doit ensuite raconter des histoires par exemples). La psychologie ne fait pas non plus de diagnostic, on laisse cela à la psychiatrie (diagnostic puis pronostic). Néanmoins, on demande parfois au psychologue de donner un diagnostic pour aider le psychiatre. La psychologie va pointer les mécanismes du fonctionnement psychiatrique. On ne peut pas avoir un savoir ficelé sur l’être humain.

En Psychologie, on ne parle pas de maladies (quand on est en psychiatrie : question du normal et du pathologique) mais plus de souffrance, d’aides. Il y a des souffrances qui peuvent handicaper l’Homme (d’aller au travail, faire ses loisirs…). Ainsi les troubles du sommeil sont l’un des premiers symptômes du mal-être. Le psychologue écoute la personne alors que le psychiatre trouve le symptôme (dit quel syndrome peut avoir le patient) et donne un diagnostic et des somnifères : ceci dit le mal être que le patient a, ne partira pas pour autant et il se manifestera plus tard par un autre symptôme (troubles de la conduite alimentaire souvent chez les femmes, obsession, angoisse, anxiété, impuissance sexuelle, stresse etc.). La question du narcissisme (égocentrisme, image, trouble d’identité, arrogance, être hautain, avoir du mépriser les autres...) revient souvent : elle est complexe. Néanmoins, il faut avoir en soi quelque peu de narcissisme car il faut que l’on s’aime soi-même pour avancer. La façade narcissique est essentielle pour se protéger de son image. Ce que l’on montre de soi est du coté de la protection ainsi la façade est une enveloppe narcissique (interface entre l’intérieur et l’extérieur). Les personnes qui souffrent sont dans une position de toute puissance (narcissique) car ils ont peur. La peur est source de rejet et de haine (car « la meilleure défense est l’attaque »).

            Pathos : souffrance.

En Psychologie, ce qui compte c’est comment on a vécu. Quand les mécanismes de défenses commencent à faillir chez un patient : c’est la crise.

            Le but en psychologie, c’est que lorsqu’on écoute un patient on doit arriver à entendre un autre discours (inconscient, lapsus...), ainsi la personne pourra accéder à la demande, au désir. Quand elle repartira des consultations, elle se sera approchée de son désir inconscient. Derrière le discours faussé (mensonger) du patient, le psychologue n’est pas dupe. Ainsi son seul outil pour connaître la vérité et aider le patient est la parole.

L’inconscient est le savoir de l’être humain et la psychologie commence ici...

 

HISTOIRE, NAISSANCE DE LA PSYCHOLOGIE.

 

La psychologie est la science de l’âme (psyché : âme).

La psychologie à un long passé mais une courte histoire. Elle était au départ assimilé à la philosophie car elle fait partie du domaine Métaphysique. La psychologie contemporaine est dite scientifique : méthode clinique&expérimentale. Il n’y a pas un mais des psychologies en fonction des domaines d’études qui sont divers, variés et nombreux.

            La psychologie diffère des sciences exactes car elle fait appel à l’expérience et la pratique de la méthode expérimentale.

- Certaines des psychologies se rapprochent de la méthode expérimentale des sciences exactes car elles ont une visée objectiviste de leur objet d’étude telle l’ancienne psychologie générale : - psychologie expérimentale (perception, mémoire).

- psychologie cognitive ; elle est basée sur la psychologie expérimentale et agit sur nos modes de pensées et d’acquisitions des connaissances.

 - D’autres psychologies affirment la part subjective de leur objet d’étude et pointe le reste subjectif qui va échapper à toute investigation expérimentale (il y aura toujours un reste énigmatique qui va échapper à l’expérience) et à toute mesure. C’est la psychologie clinique qui va placer au centre de sa construction théorique ce reste subjectif.

 

            On peut comparer les différents modèles psychologiques. 

Modèles : représentation logique abstraite qu'on utilise pour expliquer les phénomènes singuliers dont on aura pris soin d’ordonner les éléments selon la configuration même du modèle.

Ex : La psychologie cognitive va choisir ces propres repères théoriques sur la base des systèmes logiques qu'elle aura réorganisé en partie en fonction des activités mentales qu'elle se propose d’étudier.

Les modèles ne sont jamais définitifs, ils sont toujours remaniables.

Epistémologie : La terre est ronde, ceci est une théorie validée et dont la portée dure. Actuellement, au niveau du savoir scientifique, il y a des épistémologues qui se place en travers de la science pour savoir si ce qu'elle dit est vrai ou faux (l’épistémologie est la possibilité de dire, de penser, de croire).

Le savoir n’est pas absolu, il change tout le temps (sur des dizaines, centaines d’années).

TD 3

 

HISTOIRE, NAISSANCE DE LA PSYCHOLOGIE (suite).

 

La psychologie est récente : Centaine d’années. C'est l’étude des réactions complexes de l’organisme en fonction de l’environnement.

1ère Méthode expérimentale : issue de la physiologie (science étudiant les fonctions et propriété des organes et tissus des être-vivants). Pour se distinguer de la philosophie, les anciens psychologues  utilisent la méthode physiologiste.

            Descartes est un des penseurs qui a permit à certaines idées de faire leur chemin.  C'est lui qui a parlé de l’animal machine : la médecine va alors pouvoir fonder, à partir de l’être vivant, la physiologie. Pour Descartes, l’homme est une interface car il a un corps et se trouve donc soumit aux même lois mécaniques que les phénomènes physiques. Les actions de l’homme correspondent à des phénomènes mécanistes (certaines fonctions du schéma corporel rapprochent l’homme de la machine).

            Deux catégories : le sens et l’imagination. Le sens distinguera la fonction corporelle de la fonction intellectuelle (pensée et mémoire). Pour Descartes, penser c’est être indépendant (en dehors) du corps d’où le « Je pense donc je suis ».

A partir de ces principes, la physiologie a pu permettre à la psychologie de sortir de l’idée de la philosophie : développement de la psychologie scientifique.

2nde Méthode expérimentale :

Sensation de la perception :

-        Fechner (1801-1887) est le premier pionnier ; introduction de la notion de mesure en psychologie (mesure sensation). C'est lui qui est à l’origine des méthodes permettant de déterminer le plus petit stimulus perceptible.

-        Von Helmotz (1821 - 1894) physicien puis psychologue, il étudie les mécanismes portant sur la vision des couleurs et de la perception de la hauteur des sons.

-        Wundt (1832 - 1920) physiologue puis psychologue : C’est lui qui va établir l’autonomie de la psychologie expérimentale, scientifique.  Il créera le premier laboratoire à Leipzig en 1879 car il va définir l’objet, la méthode et le domaine. Expériences immédiates : expérience sur les états de conscience accessible seulement par introspection. Méthode analytique : dissocier en élément les processus conscients pour pouvoir déterminer les lois qui régissent leur mise en connexion. La sensation est le résultat de la stimulation d’un organe sensoriel. La perception est la prise de connaissance d’objets ou d’événements extérieurs.

Domaine de la mémoire et de l’intelligence :

-        Ebbinghaus (1850 - 1909) philosophe allemand : « La psychologie a un long passé et une courte histoire »

-        Binet (1857 – 1911), il proposera des méthodes plus variées et appropriées dans le milieu auquel appartient l’individu en psychologie. Echelle Binet-Simon permet de mesurer le QI : échelle de valeur d’individu en fonction de l’âge mental, et le QE : Quotient émotionnel car l’intelligence est émotive, affective.

-        La psychologie de la forme naît au niveau de la perception ; elle apporte encore beaucoup de nos jours (importante).

Théorie de la forme : Gestalt Théorie (1910 – 1920) de Koffka, Wertheimer, Koelher :

leurs hypothèses sont :

-        Les faits psychiques (perception, mémoire, calcul) considérés comme des unités organisées : des formes (Gestalten).

-        Ces formes ne sont pas considérées comme la somme des éléments qui la compose mais se présente comme des structures dotées de sens (Ex : la mélodie).

-        Le tout est plus que la somme de ses parties.

La Gestalt théorie donnera naissance à l’apprentissage de la lecture globale (domaine pédagogique) : percevoir est donc reconnaître une forme.

 

TD 4

 

HISTOIRE, NAISSANCE DE LA PSYCHOLOGIE (fin).

 

-        T. RIBOT (1839 - 1916) : philosophe et professeur à la Sorbonne, il différencie la psychologie de la métaphysique et de la physiologie. Il ouvre un nouveau champ d’investigation (: la désorganisation pathologique) en le mettant en lieu et place de la psychologie expérimentale. Tous ce qu'il a fait, a été fait qu'à partir de lecture de médecine, il n’a jamais été en contact avec les malades*. Il exprimera le rôle de l’affectif. Il regrettera de ne pas avoir été médecin et préconisera à ses élèves qu’ils aient un enseignement philosophique et médical.

-        J. M. CHARCOT (1825 - 1893): Professeur d’anatomie pathologique, il fera par la suite des études de neuro-pathologie et fait alors des recherches sur l’hypnotisme en 1878 car il avait pris en charge depuis 1870, les hystériques. Il deviendra professeur à une chaire clinique en 1882 à la Salpetrière où il rencontra S. Freud. L’hystérique met en échec tout les traitements médicamenteux, Charcot suscite alors artificiellement un état proche du sommeil (hypnose) au cours duquel les gens sont particulièrement sensible à la suggestion. Il expliquera la cause des paralysies non organisées des hystériques ; non pas dans un événement traumatisant ou dans événement suscitant une émotion, mais dans le souvenir même de celui-ci.

-        J. BREUER (1842 - 1925) : Il va pratiquer avant Charcot, une méthode consistant à faire émerger ses 10 récits sous hypnose. (Cas d’Anna. O, 21 ans entre 1880 – 1882, ex : récit d’un petit accident, une personne avait bu un verre d’eau devant elle : cela la choqua et eu une impossibilité de boire).

-        S. FREUD (1856 - 1939) : Inspiré par son maître (Charcot), il lui-même pratiqué l’hypnose, mais en 1889, il fera une découverte : le souvenir de l’événement traumatique n’est pas complètement oublié, mais une certaine attitude insistante du thérapeute peut les faire émerger. Il met alors le doigt sur ces phénomènes de résistance qu'il s’agissait de « vaincre » pour obtenir le récit de l’événement à l’origine des troubles. En 1909, Freud fait une conférence aux USA à la Clark University (invité par Stanley Hall) où il fait la comparaison entre un élément perturbateur au cours d’une conférence que l’on mettra à la porte qui sera gardé et le désir non accepté sur le plan moral qui se voit interdit d’accès à la morale de part un refoulement. Ce barrage constitue une résistance... Pour trouver l’idée refoulée, Freud va parler de Talking Cure basée sur la libre association (il laisse évoluer le discours, sans intervention du thérapeute). Le but est de remonter la chaîne associative jusqu’à la représentation du souvenir refoulé.

 

Pour Ribot et la psychanalyse, l’observation des effets de la maladie est un moyen de connaître l’organisation des effets normale du psychisme. La psychologie pathologique a servit de base à une attitude générale qualifiée de la psychologie clinique. Elle a été adoptée aussi bien à l’égard des « normaux », que des malades mais qui perd son origine dans la relation du thérapeute au chevet du malade.

            Ce terme de Psychologie clinique a été inventé par L. Witmer (1898) et définit par D. Lagache (1903 - 1972). La psychologie clinique est l’héritière de la psychologie pathologique.

 

Les Exposés d’IPO.

 

I – TOTEM ET TABOU DE FREUD

            Par moi.

II- LE PHENOMENE DE L’EMPREINTE DE LORENZ

PLAN :

1- Biographie de l’auteur

2- Définition du phénomène de l’empreinte

3- L’éthologie

4- L’empreinte (résumé)

·       Conséquence des travaux de Lorenz.

·       Critique de l’auteur.

 

1-     Lorenz fait des études de médecine et de zoologie. Il étudie les animaux dans leur milieu naturel, c’est le phénomène de béhaviorisme. Il cherche à mettre en évidence les comportements innés et normaux. Il dit que les comportements animaux sont dus au code génétique (ADN) stimulé par leur environnement. Il fait alors des études sur les oies et se rend compte qu’elles ont une aptitude à suivre tous êtres ou objets qui passent à proximité : c’est le phénomène de l’empreinte.

2-     Définition : C’est le phénomène par lequel un bébé animal s’imprègne du premier objet en mouvement qu'il rencontre. Cela crée un lien entre l’animal et l’objet : souvent la mère ou un substituant maternel (comme l’éleveur par exemple).

3-     Comportement spontané des animaux dans leur environnement (milieu naturel ou presque). Lorenz est le fondateur de l’éthologie car c’est l’un des premiers qui va étudier les animaux dans leur milieu naturel.

4-     L’empreinte : c’est le sous chapitre de l’œuvre Les Oies Cendrées de Lorenz. Spalding fut le prédécesseur du phénomène de l’empreinte : étude des poussins. Mais Lorenz va faire des études plus approfondies en se demandant si le phénomène de l’empreinte est inné ou acquis. Il se rend compte que les oies suivent l’espèce dont ils sont imprégnés. Lorenz prend alors deux oies et les laisse seules sans aucun contact avec les autres oies. Elles furent alors atteintes d’un autisme.

·       Conséquence : l’éthologie s’étend au meurs humaine. Les travaux de Lorenz ont permit de voir l’homme dans son ensemble et non tout seul ; c’est la socialisation.

·       Critique : notamment sur l’innéisme. Lorenz est accusé d’associer l’inné à tout les comportements.

Conclusion : Peut-on étendre cette perspective du comportement inné des oies chez les hommes ?

 

Phénomène de l’empreinte : Cela se passe durant l’Ontogenèse de l’individu (origine développement de l’individu) contraire à la phylogenèse (origine et développement de l’espèce).

C’est la période durant laquelle l’organisme attend certains stimuli avant même la maturation du comportement c'est à dire avant que les comportements puissent se déclencher, autrement dit, il est programmé. La fixation du comportement sur l’objet émetteur de ces stimuli au moment où le comportement sexuel peut se comporter. Néanmoins le phénomène de l’empreinte se fera sur des comportements indépendants les uns des autres :

- Comportement X pour l’objet sexuel.

- Comportement Y pour l’objet social.

Ce phénomène comporte la loi d’irréversibilité ( : effet à long terme).

 

TD 5

 

Les Exposés d’IPO.

 

I - TOTEM ET TABOU DE FREUD.

II - LE PHENOMENE DE L’EMPREINTE DE LORENZ.

III - LES ENFANTS SAUVAGES DE LUCIEN MALSON.

 

I)                Influence du milieu social.

II)              Qu’est ce qu'un enfant sauvage ? Pourquoi soulève t’il tant de problème ?

III)            Les enfants sauvages. Mythe ou réalité ?

IV)            Conclusion.

 

Question : L’enfant sauvage a t’il eut envie d’être socialisé ? N’aurait-on pas dut commencer par lui donner cette envie pour qu'il évolue en tout qu'être socialisé ?

            A l’époque, on disait à l’enfant sauvage que c’était pour son bien, que l’on faisait cela pour lui et on ne se préoccupait pas de ses envies de ses sentiments vis à vis de la socialisation*.

 

IV – MALAISE DANS LA CULTURE DE FREUD.

           

Livre écrit en 1930, neuf ans avant la mort de Freud, il prit donc beaucoup d’intention à écrire ce livre qui concerne la condition humaine.

Libido : pulsion sexuelle.

Eros : l’amour, la pulsion de vie soit la pulsion sexuelle.

Néanmoins la pulsion sexuelle en psychanalyse n’est pas ce qui se rattache directement à l’organe sexuel mais plutôt à l’idée d’aller vers l’autre.

Nature et culture signifient que l’on parle des questions d’inné et acquis, d’animal et homme, d’individu et de société, d’inconscient et de conscient.

Définition de culture (civilisation) pour Freud : c'est la totalité des œuvres et organisations dont l’institution nous éloigne de l’état animal de nos ancêtres (Freud adhère à la théorie Darwinienne : l’homme est un animal descendant du singe) et qui servent à deux fins : la protection de l’homme contre la nature (idée que l’homme doit se battre pour survivre à la nature : intempérie, climat) et la réglementation des hommes entre eux (pour pouvoir vivre entre homme, il a été nécessaire de faire des lois : questions de l’interdiction du meurtre et de l’inceste**).

Freud oppose civilisation et animalité : l’homme passe d’abord par un état d’animalité avant d’être civilisé. La civilisation serait une manifestation de l’instinct de survie ou de ce que Freud qualifie d’auto conservation.

 

TD 6

 

Nature et culture :

 

Pour Freud la culture est associée à un système de civilisation, de réglementation. Il dira que les caractéristiques d’une civilisation apparaissent dans la manière dont elle règle le rapport des hommes entre eux*.

Pour Freud, la culture est semblable à la propreté, la beauté et l’ordre ainsi que les activités psychiques supérieures, ou encore les productions intellectuelles, scientifique et artistique. L’homme a dû pour cela « sublimer »** ses instincts. La pulsion sexuelle n’est pas refoulée mais sa trajectoire est modifiée pour atteindre un autre but.

Freud pose un postulat : «  Il est impossible de ne pas se rendre compte en quel large mesure l’édifice de la civilisation repose sur le principe du renoncement aux instincts et a quel point elle postule la non-satisfaction de certains instincts » ( Pages 42 de Malaise dans la culture). Il oppose la civilisation à la sexualité :

Sexualité : rapport à deux.

Civilisation : rapport à un plus grand nombre d’individu.

Freud oppose aussi civilisation et agressivité, il décortique la maxime biblique « Aimes ton prochain comme toi-même » dans tous les sens. En reprenant la parabole du Samaritain (: c'est l’histoire d’un homme qui a été agressé et laissé pour mort aux portes du désert, puis trois hommes passe près de lui, les deux premiers continus leur chemin sans même porter d’attention à lui et le troisième s’arrêtent et lui portent secours ; on l’appellera le bon Samaritain) Freud dit qu'il n’y a qu'une personne sur trois qui aide son prochain. Il se rend alors compte que le premier réflexe de l’homme est de tuer et de laisser mourir son prochain. Il dit que la civilisation va peut être inhiber la pulsion d’agressivité car sinon toute civilisation est menacée de ruine. L’agressivité peut être engendrée par la peur (la peur engendre la haine, elle dresse les hommes les uns contre les autres). Freud termine Totem et Tabou en disant que « Au commencement était l’action » (action = acte agressif). En effet c’est par un acte d’agressivité que la civilisation est née, néanmoins ceci est contradictoire avec le fait qu’aucune civilisation ne peut être fondée sur l’agressivité. L’hypothèse d’une horde est venue de Darwin (le mâle bannit les autres mâles pour qu'ils puissent former une autre civilisation en se reproduisant, ce serait comme ça que la dissémination de l’homme dans le monde serait apparue). « Un jour, les frères se sont réunis, ont tué et mangé le père. En mangeant le père ils font disparaître mais s’en approprie sa force*** » . Après le meurtre , il y a émergence du sentiment de culpabilité avec l’attribution

Au père d’une puissance jamais égalé de son vivant qui va renforcer l’interdit. Pour Freud, c’est ce sentiment qui a engendré le totem et le tabou (interdit du meurtre et de la relation sexuelle). Le prototype de l’identification et de l’absorption (c’est l’incorporation), autrement dit l’acte cannibalique**** (possibilité de se nourrir par la mère et d’absorber le sein de la mère : référence au stade oral, l’extrême de l’amour est l’absorption). L’identification porte en elle-même l’ambivalence, est partielle et se fait toujours un idéal. C’est l’expression du premier lien affectif (l’identification c’est le lien, elle est primordiale dans la vie de chaque être humain).

Freud veut en arriver au Complexe d’Œdipe : c’est un processus d’identification et de séparation (si on s’identifie c’est pour se séparer, en grec ex/ister : être en dehors). Dans le complexe d’Oedipe,  il y a la question d’ambivalence ; au départ les deux tendances amour et haine ne se séparent pas. L’enfant prend son père comme idéal, auquel l’enfant s’identifie de manière directe (plus précoce encore que l’identification au stade oral) : c’est ce que l’on appelle l’idéal du moi*****. C’est derrière celui-ci qu'il y a la plus forte identification de l’individu. Il y a en effet un travail de deuil entre ce que l’on voudrait être, ce que l’on croit être et ce que l’on est. L’identification primaire est la base de l’identité du sujet, elle rejoint l’identification à l’idéal du moi. L’identification secondaire est appelée Oedipienne car après, il y a maturation sexuelle.

Les Exposés d’IPO.

 

I - TOTEM ET TABOU DE FREUD.

II - LE PHENOMENE DE L’EMPREINTE DE LORENZ.

III - LES ENFANTS SAUVAGES DE LUCIEN MALSON.

IV - MALAISE DANS LA CULTURE DE FREUD.

V – L’ENTRETIEN CLINIQUE.

 

I-                Qu’est ce que l’entretien clinique :

On l’appelle aussi IPPA. IL existe deux sortes d’entretien :

- L’entretien à main nu : le clinicien parle.

- L’entretien instrumental.

Le clinicien s’efforce de faire parler le sujet et analyse ce qu'il dit.

 

II-              Les modes théoriques de l’entretien clinique :

Théorie de groupe : la famille fait partie du groupe, on ne pet pas traiter le groupe en étant dans un autre groupe.

Théorie de type biologique : l’humanité est une classe.

 

III-            Ce qui est mobilisé :

On ne doit pas faire l’erreur de se prendre pour le patient.

Il y a plusieurs choses qui se passe entre le clinicien et le patient :

Projection : l’individu projette des affects sur le psychologue.

Transfert : il y a différente fonction, positif ; identification à une personne aimée (régression à l’état infantile),  négatif ; transfert de haine.

Clivage : Pour se libérer de l’agressivité à la mère vivante, l’enfant se reporte à un objet extérieur.

 

IV-            La communication non verbale.

On peut trouver les mimiques, les tics, la domination de la voie (aigu, grave) dans la communication non verbale,  on trouve aussi le silence, c'est le moment où le patient peut se restructurer.

 

V-              L’entretien avec l’enfant.

 Domaine traiter par Winnicott, il existe encore le lien corporel avec la mère. L’enfant passe par l’objet extérieur pour grandir. Winnicott utilise les Squiggles : sorte de gribouillages fait par l’enfant et analyser par le clinicien. L’enfant s’exprime facilement en présence du clinicien.

 

VI-            L’entretien avec l’adolescent.

L’adolescent est marquer par sa puberté, ce qui rejoint un rôle important dans l’entretien. La puberté c’est la frustration de l’adolescent face à son corps, c’est l’enjeu de différentes relations amoureuses... L’adolescent peut avoir peur. Avec cette peur l’adolescent peut se réfugier dans la Toxicomanie et la fuite du réel. L’adolescent n’arrive pas à se détacher de l’image de ses parents, donc il ne peut pas communiquer avec le clinicien. Mais la communication est la base de l’entretien clinique. Durant la crise d’adolescent,  il y a réminiscence des parents ainsi le clinicien doit être malin pour ne pas être entièrement d’accord avec lui et pas non plus avec les parents, le clinicien doit trouver un juste milieu dans ce qu'il dira à l’adolescent. En effet, celui-ci à besoin d’une oreille pour être entendu, ce sera le clinicien qui jouera ce rôle.

VII-          L’entretien clinique à visé de recherche.

VIII-        Le diagnostic.

IX-           La formation.

 

 

 



* Lire Les maladies de la mémoire et Les maladies de la volonté de T. Ribot.

* Voir C’est pour ton bien d’Alice Miller.

**  Cf. Totem et Tabou de Freud. 

* Voir chapitre 5, 6 et 7 de Malaise dans la culture de Freud

** Sublimation : Concept Freudien qui permet d’utiliser l’énergie de la pulsion sexuelle à des fins socialement acceptables et acceptées. Elle fait ainsi l’économie du refoulement (trouver une nouvelle voie).

*** Voir chapitre 4,  paragraphe 5 de Totem et Tabou de Freud.

****  Voir pages 163 et 164 de Totem et Tabou de Freud.

***** Modèle où chacun cherche à se conformer.